Depuis sa fermeture il y a près de vingt ans, cette ancienne usine coopérative est resté figée dans le temps mais aussi dans le coeur des habitants du centre-ville, qui la voient se dégrader jour après jour.
Née grâce au travail ancestral d’éleveurs normands qui ont produit pendant plusieurs siècles un lait d’exception, l’usine s’était fait un nom dans la région jusqu’à devenir une référence mondiale en la matière. Différentes gammes de laits, de beurre, de crèmes et de fromages ont ainsi été fabriqués dans les règles de l’art pour représenter le terroir normand dans sa plus grande tradition.
Livrée aux mains des tagueurs (on peut remarquer que certains tags sont vraiment réussis), cette friche industrielle n’attend qu’une seule chose c’est d’être achetée pour revivre des jours nouveaux…
A côté de l’entrée, un premier regard sur une poussette, abandonnée par ses propriétaires. Peut-être des squatteurs ?
Puis un deuxième regard sur les bâtiments environnants, la grande cheminée et le château d’eau.
Si ce gros hêtre pouvait parler, il raconterait l’histoire des lieux qu’il a vu grandir.
La réserve d’eau de la laiterie, petit à petit enlacée par la végétation
Le terrain est entièrement recouvert de friches et de nombreuses herbes hautes
Voilà donc le bruit inquiétant que l’on entendait au loin : la porte d’un compteur électrique
A l’intérieur, les rayons de soleil mettent en lumière un lierre envahissant.
Rien d’autre que des tags et des éléments de décor brisés
Les premiers restes visibles d’une industrie autrefois active
A l’extérieur, la grande tour carrée appartient désormais aux oiseaux et à leurs progénitures.
Le château d’eau et la cheminée sont d’autres points culminants pour se repérer tant l’endroit est immense
Ici, un aperçu des quelques éléments chimiques utilisés pour la production laitière
Puis des grandes armoires, désormais rongées par la rouille et le temps…
Dans cette grande salle, un poste pour surveiller le mouvement des lourdes plaques industrielles
Bien que tentant, nous ne prendrons pas le risque d’emprunter ces escaliers en ferrailles
Il faudrait beaucoup d’huile pour réamorcer cette turbine géante utilisée pour mélanger le lait
Un peu plus loin, nous arrivons au laboratoire qui analysait la qualité des produits
Un graffiti sympa qui se mélange bien avec la nature du lieu, et/ou la nature tout court…
Certains artistes ont laissé libre court à leur imagination
Le résultat est plutôt réussi, dans les douches…
Dans les arrières, se cache un bâtiment abritant une salle de sport qui n’est pas encore véritablement accessible
Une fois prêts, les produits frais étaient stockés ici en attendant d’être exportés
Ce fenwick déterminé aura probablement fait son job jusqu’à la fin.
Une affiche d’époque laisse entrevoir que des piles de camembert étaient rassemblées ici
Et des crèmes fraiches dont il ne reste que les couvercles prêts à l’emploi
Nous terminerons par ce vieux bâtiment délabré, que peut-il avoir à offrir ?
Un autre dessin évidemment, particulièrement réussi lui aussi 🙂
Mais aussi quelques modestes documents administratifs, sur le passé de la laiterie et de son personnel…