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Bonne exploration/visite !
En centre ville, s’infiltrer dans des endroits comme celui-ci sans se faire remarquer est toujours une opération complexe. Difficile mais avec un peu de chance et en attendant le bon moment, l’opportunité se présente enfin. Il faut alors la saisir sans trop réfléchir.
C’est ce qu’il s’est passé ici, dans ce lieu que j’avais déjà remarqué il y a de nombreuses années à cause de ses murs sales et des mauvaises herbes qui signifiaient un laissé-aller flagrant pour un lieu commercial. Proche de la gare, cet ancien café ne se contentait pas d’accueillir de la clientèle de fumeurs et de consommateurs d’alcool au bar, il était également un restaurant incontournable pour les voyageurs et les mangeurs réguliers qui venaient s’asseoir à une table dont le repas était préparé avec soin par la propriétaire.
Une dame d’origine italienne, qui s’est installée avec son mari à la fin des années 60 dans ce coin agréable où couples et promeneurs se baladent dans les nombreux sentiers boisés de la forêt. Une madame au caractère bien trempé mais qui accueillait toujours ses convives la main sur le coeur pour écouter les dernières nouvelles et les ragots des habitués venus se détendre ou se ressourcer dans une bonne ambiance. Il fallait alors l’appeler par son prénom si la confiance s’était installée, et c’était réciproque pour les invités. Le perroquet n’hésita d’ailleurs pas à leur rappeler maintes fois quand il ne répéta pas toutes les histoires qu’il avait entendu…
Puis vient d’autres oiseaux, de nuit cette fois avec l’insouciance des années 70 et 80 et l’essor des bals populaires, des guinguettes et des discothèques dont la clientèle profitait aussi d’un repas le temps d’une soirée chaleureuse qui se terminait souvent au petit matin avec la traditionnelle soupe à l’oignon. Le café-tabac-restaurant obtenait ainsi sa réputation de lieu incontournable où il fallait s’arrêter. Mais c’est aussi la période d’une transition technologique pour les locomotives, qui entraîne l’abandon de certains dépôts.
Peu à peu, la fermeture de ceux-ci attire l’arrivée de squatteurs et de personnes peu fréquentables, et en l’absence d’intérêts politiques pour maintenir la bonne vitalité du secteur, c’est au-delà des rails que l’on y regroupe toute la misère de la ville. Bagarres, conflits sociaux, drogues et autres problèmes apparaissent, la réputation décline et les commerces ferment les uns après les autres…
Sur notre route, nous remarquons quelques autres maisons abandonnées et il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet. Essayons de de raviver pendant quelques instants ces souvenirs figés, derniers moments d’une vie d’il y a une trentaine d’années…
Une fois à l’intérieur, après en avoir fait sereinement le tour, le grenier montre l’illusion d’une vue assez glauque au premier regard…
La télévision des années 80 ou 90 est intacte, et la plupart des bibelots de décoration sont encore présents.
Mais les objets de valeurs ont évidemment disparus, aucun héritier ne s’est manifesté et les cambrioleurs en profitent.
Sur certaines photos, on voit les chaises de bistrot devant ce bar, et les étagères derrière présentaient de l’alcool et des cigarettes.
Il s’agit de la partie privée derrière ce rideau, à moins d’être bien vu par la patronne pour un bon repas festif.
Un poste radio avec encore une cassette audio à l’intérieur.
Voici la cuisine, où tout était fait maison dans une déco typiquement formica.
Une chambre autrefois pour les invités, puis devenue sans doute ensuite réservée pour la famille ou des amis.
Le lit d’une taille impressionnante était réservé au couple de patrons, qui n’arrétaient jamais de travailler.
Un autre poste radio, à l’allure et au style ambiance des années 80-90.
De temps à autre, la broderie via cette machine à coudre était nécessaire.
Nous sommes revenus à l’entrée, et repartirons sans trop se faire voir. Difficile à imaginer mais l y avait beaucoup plus de tables à l’époque, garnies de belles roses rouges, et où les clients s’installaient en compagnie du perroquet au milieu de la terrasse. Si seulement il était encore là pour nous raconter les anecdotes de ces jours heureux…