Devotio Sanctorum

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Bonne exploration/visite !

Un patrimoine tombé dans l’oubli avec une luminosité divine, l’occasion parfaite pour tester le grand angle et mon nouveau matériel.

Depuis l’extérieur, le caractère de l’imposant édifice religieux surprend par sa taille, par sa grandeur. Le monument se laisse admirer volontiers, sa présence sans vie humaine autour est un mystère qui tient solidement debout, témoignant d’une partie de son histoire.

On ne compte plus le nombre de fenêtres tantôt abîmées, tantôt remplacées pour cacher ses quelques failles. Les aiguilles rouillées de la grande horloge sont à l’arrêt, et le clocher pourtant dominant montre lui aussi un signe des temps fatigués. Une architecture à la fois austère et charmante qui n’est pas sans rappeler de nombreuses similarités avec le style fascinant de l’abbaye Virgini Deiparae.

Cela fait maintenant une petite dizaine d’année que la paroisse est bien abandonnée. Les moniales ont de leur propre volonté décidé de déserter les lieux, ou plutôt de partir par la volonté du divin, afin de répondre aux appels humanitaires dans le monde et ainsi poursuivre leur cheminement vers d’autres horizons, en France et dans de nombreux pays. Si la bienveillance et l’hospitalité ont fait sa réputation, le monument possède tout de même un lourd passé, celui de la guerre, de la réquisition, de la peur et du courage.

Nous voici à l’accueil de l’entrée principale, où se trouve une large entrée en arc voûté. L’église se trouve juste derrière, et quelle immensité s’offre à nous en ouvrant ses lourdes portes. Le privilège se dévoile, ce magnifique temple éclairé par la lumière bleue réfléchie au travers de ses larges vitraux flatte la rétine alors que nous venons à peine de franchir le pas. Approchons plus près en contemplant ces paisibles mosaïques de couleurs présentes de chaque côté et qui se reflètent au sol jusqu’au coeur de la nef.

Ici, aux côtés de l’autel, on comprend la dévotion et l’importance de la Mission. Des soldats, des familles réfugiées, des handicapés et des malades ont trouvé en ce lieu l’espoir et la protection au prix de très lourds combats. Dans ce silence, d’étranges et forts craquements se font entendre, d’un bout à l’autre et sans raison apparente, bien qu’il ne reste que les pierres pour s’exprimer…

L’ensemble des couloirs mènent à de nombreuses pièces vides, mais remplies d’émotion, alternant parfois entre la bénédiction et la détresse. Par des temps plus paisibles, la communauté continuera au fil des décennies à développer ses oeuvres hospitalières, avant de se répartir pour de bon et de venir en aide aux plus démunis dans le monde, toujours avec la foi dans le coeur…


La vue est superbe, mais l’absence se ressent depuis le départ de l’abbé et de ses fidèles.


Pax Christi.


La très Sainte Vierge apparait en hauteur, symbole d’une inspiration et d’un courage sans faille.


La Providence, merci à elle, nous emmène toujours dans des endroits incroyables.

Le mécanisme de l’horloge commence a être rongé, et n’a pas bougé depuis fort longtemps.


L’ensemble des pièces se révèlera principalement vide, mes les oeuvres restent.

Quelle étrange ambiance sous les combles, où les traces du passé ne semblent pas tout à fait refermées…

Depuis l’étage, une vue est parfaite sur ce lieu chargé d’histoire.


La lumière du soleil embellit l’allée vers l’autel, grâce au reflet des vitraux sur le sol.


Toutes ces âmes dorment désormais en paix, dans cet impressionnant cimetière qui leur ai dédié.

Ce patrimoine endormi est impressionnant, tant par son histoire que par les émotions qu’il transmet. On se sent vraiment petit dans un tel monument, où l’oeuvre accomplie mériterait pourtant d’être plus connue…

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