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Bonne exploration/visite !
Située en plein coeur de la ville, l’imposante bâtisse attire les regards. Malgré son absence de résidents suite à sa fermeture il y a quelques années, elle est un véritable emblème pour les habitants, et représente la mémoire d’un passé tumultueux. Il nous faudra attendre le bon moment pour nous dissimuler dans les hautes herbes de ce qu’était autrefois un immense jardin, désormais en friche.
A partir d’une entrée improbable, nous redoutons une alarme mais il n’en est rien. Après tout, l’ensemble de l’établissement est grandement vidé de son mobilier mais étrangement c’était un vrai plaisir de parcourir ces innombrables chambres et longs couloirs. Peut-être pour de nombreuses raisons, comme l’absence de tags ou de dégradation, les similarités avec nos premières explorations, mais aussi parce que le lieu est resté dans son authenticité, son atmosphère ancrée se ressentant encore fortement dans ses murs.
En effet, si le bâtiment était à l’origine un hospice qui accueillait déjà des infirmes au 19ème siècle, c’est surtout lors de la première puis de la seconde guerre mondiale qu’il fut officiellement devenu un centre médical militaire, où les prisonniers allemands étaient employés sous les ordres d’un commandement américain pour soigner les blessés des deux camps.
L’endroit était apte à contenir de nombreux lits dans ses grandes salles mais c’est surtout grâce à un sens inébranlable du devoir, que cet hôpital fut à l’origine d’un grand nombre de vies sauvées…
Parmi les nombreuses pièces de l’établissement, quelques notes sont restées affichées dans la salle de service.
La chambre d’un résident, où les ronces se sont entassées le long de la vitre.
A l’étage, la chambre de cette femme avait une vue privilégiée pour surveiller la direction.
On y sent encore un doux parfum de lavande…
DDans celle-ci, on peut facilement deviner l’emplacement d’un lit médicalisé.
En arpentant les escaliers, on y trouve quelques affaires oubliées…
Dans la précipitation, on espère qu’ils n’ont oublié personne dans l’ascenseur…
La végétation s’impose dans la première partie de ce grand couloir.
Une passerelle fantomatique relie les deux édifices.
Cette partie est historiquement plus ancienne.
Les murs sont immenses, nous sommes dans les secteurs administratifs.
…
Une autre chambre rose
Ce couloir très ancien qui mène vers la sortie de secours commence à gondoler de l’usure du temps.
Les nombreuses chambres, escaliers et couloirs se suivent et se ressemblent presque.
Revenons prudemment au rez-de-chaussée, où il y avait autrefois une chapelle à proximité.
Un poste infirmier avec encore son planning, mais les employés ont aussi faits leurs valises.
La pièce d’une infirmerie ou d’un médecin de garde.
…
Nous espérons une nouvelle vie pour ce lieu qui nous a touché, et transmettre le message de son histoire, celui du sens du devoir…