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Bonne exploration/visite !
Depuis l’extérieur, le caractère austère et défraichi des pierres fatiguées par le poids des années semble exprimer une profonde désuétude. C’est en se rapprochant de la vieille grange restée ouverte que l’ancienne pièce de vie se laisse naturellement découvrir…
Sur place, d’impressionnantes toiles d’araignées sont présentes. J’ai la chance d’apercevoir l’une de ces tisseuses, désormais héritière des lieux, filer à toute vitesse vers l’intérieur d’une fissure située sous le rebord d’une fenêtre. Malgré la noirceur des murs décrépis, l’humidité se révèle par une forte mérule présente jusqu’aux poutres, dont les toiles se confondent avec la poussière de la cheminée.
Quelques lettres et factures jonchent sur le sol, et l’emplacement du lit située à proximité de la cuisine ne laisse aucun doute sur l’âge très avancé de la personne qui a probablement vécu derniers jours ici. Peut-être était-elle assistée par quelqu’un de proche, dans cet environnement meublé d’éléments dont on se satisfaisait à une autre époque. Tout est calme, étrangement neutre, et fortement coupé du monde. Il est maintenant temps de monter les marches du sombre couloir de l’escalier avec une légère appréhension…
Une fois arrivé là-haut, je remarque que le grenier est inaccessible, étrangement bloqué par quelques meubles trop imposants. Ce n’est peut-être pas plus mal, car quand je découvre la pièce située à côté, je constate que le plafond ainsi que le pauvre sol sont fortement recouverts d’humidité, comme le montrent l’armoire bancale et les nombreux champignons qui ont envahis la chambre.
L’ensemble est moisi, et il ne fait pas bon respirer trop longtemps ici. Sur le lit, dans un bien piteux état lui aussi, la mauvaise surprise est de découvrir une grande poupée de la taille d’un enfant qui apparait parmi les décombres. Sans yeux, vide et comme une effigie sans âme, celle-ci baigne dans sa propre condamnation. Face à cette vision, le glauque l’emporte largement, limite malaisant.
Je prendrais quelques derniers clichés des objets autour tout en restant serein. Pas facile, tant la scène se révèle marquante. Et plus je reste à essayer de comprendre, plus la paranoïa s’installe, plus je ressens des frissons. Des bruits étrangement forts se rapprochent…
Le rez-de-chaussée de cette maison ancienne se montre aussi austère que calme.
Pas un bruit ici, comme si le temps s’était arrêté. Il reste des souvenirs d’une vie passée…
Le fameux crucifix, dont nos anciens avaient pour habitude de placer au-dessus du lit.
Les araignées capturent tout ce qu’elles peuvent en ce lieu oublié.
Le passé appartient à ce qu’il est, et par définition il s’efface de lui-même…
Quel mystère peut bien se cacher tout en haut de cet escalier ?
Le décor est aussi saisissant que funeste, et une chose abstraite curieusement posée sur le lit m’interpelle…
Seul dans sa froideur, quel destin funeste de terminer ainsi…
Des toiles d’araignées noires enveloppent cette statue de la Sainte Vierge.
Aussi noires que cette autre statue posée sur la table de nuit.
Divers champignons poussent jusque dans le landau, heureusement sans effets nocifs. Sauf la mérule…
Les frissons m’énvahissent, et prennent petit à petit le dessus. Jusqu’ici la maison était silencieuse, mais d’étranges bruits de plus en plus nombreux se manifestent depuis le rez-de-chaussée et semblent se rapprocher vers la chambre. Tout en faisant outre, je partirais des lieux avec plus d’appréhension et de mystères que lors de mon arrivée…