Maison de la Servante

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Bonne exploration/visite !

Parfois, on peut faire de modestes et surprenantes découvertes au hasard, comme cette maison abandonnée depuis plus de 40 ans.

Malgré une dense broussaille, le fragile morceau en bois d’un ancien portail puis le bout de volet dans le même état m’interpellent sur ma route et m’obligent à ralentir. Aucune voiture ne me suit, d’ailleurs j’ai remarqué que très peu de voitures circulent par ici…

J’en profite donc pour me garer au plus pratique pour continuer à pied dans le sens inverse. Bonne pioche, la maison est ouverte au quatre vents, et j’y entre sans difficulté. Comme toujours lorsqu’on entre pour la première fois dans ce genre d’endroit, tous nos sens sont en éveil et j’entend un bruit étrange bruit sourd répétitif résonner à l’étage. Je décide d’en avoir le coeur net en montant l’escalier.

J’y découvre une petite chambre en désordre, et il n’y a plus vraiment de toiture. Les gouttes de la pluie sont omniprésentes et je décide de ne pas m’y attarder trop longtemps. A l’étage comme au rez-de-chaussée, beaucoup d’objets religieux évoquent la vie d’autrefois, avec l’ancienne présence d’un couple de personnes très pieuses. Le décor est intéressant car resté dans son jus, avec le poste de téléviseur, les cadres, le support de fusil sur la cheminée, les bouteilles et la vaisselle poussiéreuse.

Puis en regardant attentivement, j’y trouve aussi un acte de décès de 1977, dont l’épouse de 87 ans a suivi son mari décédé seulement quelques mois plus tôt. Un souvenir authentique de la vie de nos anciens, relativement bien conservée et livrée à l’usure du temps…

Le couvert est encore sur place, nous sommes à la fin des années 70.

La peinture s’effrite lentement avec le temps, et le plafond tombe petit à petit…

La très jolie photo d’un bébé, devenu ensuite adulte.

Jours heureux. Peut-être même une entière vie heureuse jusqu’au bout…

Un contraste intemporel, avec cette photo de dame qui pose dans la même pièce.

Dans cette chambre à l’étage, les craquements du plafond emporteront ces souvenirs.

Je repars comme je suis venu, pour maintenant rendre hommage à cette époque tel un petit musée à ciel ouvert…


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