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Bonne exploration/visite !
Afin de prendre des photographies bien meilleures de cet endroit incroyable, j’ai connu quelques tentatives échouées pour m’y rendre à nouveau, car l’accès était bien barricadé. Mais la patience paie, car après deux années d’attente, à ma grande surprise une brêche s’ouvre enfin, et je saute sur l’occasion. Si dans la chambre toutes les affaires ont disparu, dans l’ensemble tout est resté figé…
Ce lieu figé dans le temps révèle les traces d’un métier autrefois essentiel, où chaque famille avait besoin de sabots pour affronter les rigueurs de l’hiver et les chemins rocailleux. À peine franchi le seuil, on se trouve rapidement plongé dans un autre siècle, avec des outils usés, des copeaux de bois au sol et l’odeur persistante du pin et du hêtre utilisés pour fabriquer ces chaussures traditionnelles. Dans l’atelier filtré par les rayons de soleil, on imagine l’artisan penché sur son établi, sculptant chaque sabot avec précision.
Les machines poussiéreuses de cet atelier, témoignent de l’habileté et du savoir-faire du sabotier. Une polisseuse rouillée, des rabots de différentes tailles, et un ancien tour à bois reposent sur des établis garnis d’outils. Certains sabots sont inachevés, et d’autres sont encore posés sur l’établi, mais ils permettent d’avoir un aperçu de son art. A cette époque, chaque sabot était façonné à la main, dans un souci de durabilité et de qualité. La partie boutique est quant à elle tout aussi émouvante avec tous ces objets d’un autre temps…
On y trouvera des notes de plus d’un demi-siècle, des objets aussi pratique que vintage, et tout un tas d’ustensiles devant et derrière le comptoir. Dans la cave, de nombreuses bouteilles de vin venues de toutes les régions, ainsi que des lots de bouteilles de soda qui ont traversées plusieurs décennies. Savourons le privilège d’être ici, où le temps s’est toujours arrêté, mais il faut savoir repartir…
A peine arrivé dans l’arrière boutique, on reconnait le travail du bois exercé par cet artisan.
Des tasses aux bols en porcelaine en passant par la verrerie, c’était un commerce qui marchait bien.
De véritables verres Duralex, pour la plupart encore dans leurs emballages.
Il y a des cartons à ne plus savoir qu’en faire, remplis parfois d’assiettes aujourd’hui dites « de grand-mères »
Le temps s’est véritablement arrêté ici, et rien que d’y penser j’en ai encore des frissons…
De nombreuses chaussures de la marque française Aigle, restées dans leur carton d’origine.
Il n’y avait pas besoin de chaussures de marques étrangères pour avoir de la qualité, ni de délocaliser, on savait très bien faire…
(Re)découvrons l’atelier d’un métier traditionnel, un espace où l’histoire prend vie…
Deux sabots sont restés inachevés, comme pour nous donner un aperçu brut de l’art du sabotier.
Chaque ingrédient, chaque matière dégage encore cette douce odeur chère à cette activité.
Tout semble avoir été abandonné précipitamment, comme si l’artisan avait quitté les lieux en pensant revenir.
Juste à côté de la cheminée, un carnet vieux de prés d’un siècle est rempli de notes diverses…
L’entretien facturé d’une voiture, datant des années 50…
Prenons le temps cette fois de découvrir plus pleinement la cave et la remise de l’arrière boutique…
Des canettes de panaché. Qui sait si l’on entend toujours le « pschhiittt » de ses ouvertures ?
Des caissettes entières d’authentiques bouteilles encore pleines de Coca-cola…
Et juste en dessous, de véritables bouteilles Orangina encore avec l’ancien logo…
Peut-être que conservées ainsi au frais, ces bouteilles ont gardé leur ancien goût d’origine ?
Des packs de Joker, Schwepps, Perrier… Encore emballés ou à peine entamés.
Même chose pour ces bouteilles de champagne, de rhum, de vins…
Certaines bouteilles de vin rouge ont tout de même 40 ans d’âge…
Il ne serait pas étonnant d’en voir d’autres, mais il y en a tellement…
Avis pour les amoureux d’aperitifs et de digestifs, ce buffet offre un choix satisfaisant.
Durant tout ce temps, ce sont les araignées qui en profitent le plus.
Une autre machin pour fabriquer les sabots, avec une grande élégance.
Tout était minutieusement et parfaitement rangé, correctement ordonné.
Une façonneuse, avec son tendeur et sa courroie pour finaliser les sabots.
Notons qu’il n’existe plus beaucoup de sabotiers en France (moins que de cinq) alors des machines à sabots…
Ces bonnes vieilles lampes, qui ont eu beaucoup de succès pendant des nombreuses années.
Nous sommes maintenant arrivés au guichet. A l’époque, je me souviens de la formulation « Le client est roi… »
Au besoin, chaque article était pesé comme ici sur cette balance.
Il y a l’embarras du choix, chaque client trouvait ce dont il avait besoin.
Des sabots prêts à être distribués ?
On en a pas encore fini, tellement il y a des choses à découvrir dans chaque meuble…
Les tiroirs déjà ouverts évidemment, remplis d’outils, de carnets et de photos anciennes.
Des stylos BIC et une boite de craies…
Des marques qui ont marqué notre jeunesse, comme ces stylos à plume Reynolds.
Même ces boites d’allumettes font ressortir une certaine nostalgie oubliée.
Tintin, Tom & Jerry… Des bandes dessinées, qui étaient en francs à l’époque.
A l’étage, le sol gondole et craque assez fortement au poids des années…
La chambre n’a que peu changée, étrangement bien vidée de toutes ses affaires.
Difficile à croire, mais la salle de bain se trouve dans la même pièce
Ce qui montre que l’homme était très actif et passait la grande partie de son temps au rez-de-chaussée ou à l’extérieur.
Une autre chambre à côté est restée intacte depuis près de 30 ans.
Dans l’armoire, les objets sont encore très bien conservés.
« Made in France », incassables.
Une lettre et un catalogue pour choisir ses machines à sabots. En lisant, on apprend que celles présentes en bas datent de 1932.
Et dans ce petit meuble, énormément de choses à découvrir, des trésors de curiosités qui datent des années 40-50, impressionnant.
Une fiole au dessin d’apparence asiatique, peut-être du saké ? 1935.
Il est temps de revenir sur nos pas, en jetant un rapide coup d’oeil sur ce qui est possible dans cette grande salle.
Un merveilleux cheval à bascule. Qui sait quels autres trésors se cachent un peu partout ?
Les échos du monde, et l’argus automobile des années 60…
Il y aurait de quoi écrire, de quoi raconter sur la vie de cet homme qui a beaucoup fait pour la communauté locale et autour.
Un artisan de son époque, authentique et très bon vivant. 30 années plus tard, la maison tient encore debout, avec tout son passé, sa mémoire, et son savoir-faire. Cet atelier est une véritable pépite. Il rappelle non seulement un patrimoine aujourd’hui quasi disparu, mais aussi l’importance de ces métiers manuels et traditionnels, face aux transformations de notre société dite moderne…