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Bonne exploration/visite !
Je me souviens de cette journée. Nous avions fait pas mal de kilomètres et malgré que le temps était propice à l’exploration urbaine, nous étions tombés sur de nombreux endroits assez décevants. Car après le confinement, il semblerait que de plus en plus de maisons subissent le phénomène des squats même au plus profond de la campagne, et qu’il ait pris plus d’ampleur qu’auparavant.
Mais pour cette maison, personne ne semble se l’être appropriée. Nous décidons de nous garer un plus loin, de sorte à ne pas être remarqués par les corps de ferme situés à quelques centaines de mètres. Très peu de passages sur cette petite route, mais alors que nous nous dirigeons vers la maison, une voiture croise tout de même notre chemin. Arrivée à notre niveau, son conducteur s’arrête, intrigué par notre présence. Il nous explique qu’il habite à côté, mais qu’il n’aime pas prendre cette route, comme d’autres riverains.
D’après lui, il ne fait pas bon pour nous de se promener très longtemps à proximité de la maison car il connaissait les anciens propriétaires, qui ont dû faire face à de nombreux problèmes rencontrés en quelques semaines. Si au départ tout allait bien, lui et d’autres ont dû les aider presque tous les jours, tantôt à cause de pannes de courant de plus en plus fréquentes, ou bien d’appareils ménagers qui ne fonctionnaient pas, quand ce n’est pas une forte pluie ou un orage qui tombait seulement sur leur toit, ou encore de véhicules qui prenaient feu devant la maison au point que les pompiers intervenaient régulièrement aussi pour diverses raisons.
Dans son monologue, il évoque sans conviction la présence superficielle d’une surtension sur le poteau électrique mais insiste en barbotant qu’il s’agit plutôt en réalité du petit qui siffle, un gamin dont se plaignaient les anciens habitants et dont il a suffisamment entendu parler. Un soir, le couple aurait même couru en panique jusqu’à sa ferme en le suppliant de les héberger car ils ne pouvaient plus dormir chez eux. Toujours à cause du soi-disant gamin, mais c’était la fois de trop pour lui et il leur ordonna de rentrer chez eux.
Depuis, il ne les a plus jamais revu, et il nous confit avec une voix haletante qu’il a lui-même entendu des sifflements par la suite, et que lui et d’autres voisins aperçoivent de temps en temps un petit garçon errer à proximité et disparaît quand on essaie de l’approcher. Sur ces mots, il redémarre sa voiture, et nous avertit de rentrer avant la nuit et repart chez lui sans perdre plus de temps… Heureusement que nous ne lui avons pas dit que nous venions voir la maison, ce que nous fîmes sans qu’il nous voit…
Depuis l’extérieur, nous observons qu’il n’y plus d’oiseau et qu’un silence règne. l’ancienne haie de sapins ne ressemble plus à grand chose et les hautes herbes ont recouvert le portail. La cour en friches cache une Passat et le hayon vide d’un Transporter, tandis que des ronces commencent à envahir la véranda.
Sous celle-ci, une porte est grande ouverte, quelques squelettes de souris jonchent au sol et nous tombons presque directement dans la cuisine, avec peu de dégâts apparents, à part un curieux trou observé au-dessus de l’insert de la cheminée…
Cette cuisine est plus ou moins moderne selon l’époque, mais une atmosphère lourde et pesante se fait ressentir.
Le temps s’est arrêté brusquement, les horloges et le mobilier sont restés figés ainsi.
Les yeux noirs de cet écureuil empaillé sont assez perturbants.
Une très belle décoration de meubles, avec sa fresque idéalement placée.
Tout est ordonné et rangé, malgré l’humidité et la moisissure qui s’installent.
Nous entrons dans la chambre, assez lugubre où quelques tableaux sont étalés sur le lit.
L’un d’entre eux attire directement notre attention, il s’agit du tableau du garçon qui pleure, du peintre Bruno Amadio.
De nombreuses histoires alimentent la légende du « Tableau maudit », dont celle de Don Bonillo, un orphelin ayant vu périr ses parents dans un incendie.
Accusé de porter malheur, le jeune garçon rôde au sein de son village et subit le mépris des habitants qui le chassent de partout. Il est finalement recueilli par Bruno Amadio qui l’utilise comme modèle en dépit des mises en garde de la population. Peu après, son atelier prend feu, ce qui incite le peintre à se séparer de l’enfant…