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Bonne exploration/visite !
Dans un bourg de campagne à la sonorité particulièrement champêtre, je profite d’une accalmie entre deux averses pour m’engager discrètement à l’intérieur d’un chemin ombragé. Le jardin est recouvert par la végétation, mais de lourdes pierres facilitent l’accès.
La facade de la maison est entièrement envahie par le lierre, ce qui lui donne un charme certain malgré sa désuétude oubliée. Aucun nom sur la boite aux lettres, et de toute façon le facteur ne passe plus ici depuis longtemps vu l’état pour y accéder. Je vais devoir contourner les murs pour arriver sans grande difficulté à la porte de l’arrière cuisine restée entrouverte. Celle du salon restera fermée.
Mais c’est en observant les nombreux débris au sol que je dirige mon regard en hauteur, pour constater que non seulement une partie du toit s’est effrondrée, mais aussi le plancher de l’étage ! Au-dessus de ma tête, je comprend vite que l’ensemble peut s’écrouler à chaque instant, qu’il ne faut pas rester devantage sur place, et encore moins s’aventurer à escalader… A ma droite, j’entrevois une petite table, peut-être de chevet qui laisse à peine entrevoir une chambre relativement épargnée. Pour combien de temps encore… ?
La penderie avec ses manteaux menace à son tour de me rejoindre au rez-de-chaussée, et la partie gauche dévoile ce qui ressemble à une salle de bain. Le lierre se plait ici, au point de s’être installé sur la porte du milieu, qui donne sur… le vide. La chambre gardera secrètement ses mystères, car depuis cette vue surréaliste, il ne fait aucun doute que l’humidité s’occupera tôt ou tard de l’emporter…
Je me contente d’un dernier cliché rapide de la cuisine, dans laquelle je ne me risquerais pas plus, avant de prudemment revenir sur mes pas. Qui vivait ici ? Aucune idée, et peut-être que tout s’est éffondré depuis. Un hommage à une vie du passé, une vie inconnue…
Le lierre avec son charme naturel recouvre l’entièreté de la façade.
Je crois que l’on peut accéder au salon en passant par la cuisine, mais c’est très risqué…
Je me contenterais des quelques maigres éléments à ma portée…
D’en bas, la vue est aussi impressionnante que surréaliste. L’étage tient, on ne sait comment…
La chambre gardera sa part de mystères. Sans crainte, seul le lierre peut se permettre d’oser s’y aventurer…
