Au gré de nos aventures, profitons d’un moment de calme pour nous évader hors du temps, à l’intérieur de cette maison abandonnée.

C’est le printemps, et cette année les beaux jours sont plutôt rares. Très rares même. Mais vers cette période de Pâques, entre deux averses, le soleil se montre parfois généreux, et nous décidons de prendre les routes de campagne pour découvrir ces ruines oubliées.

Les murs et les plafonds s’écroulent progressivement aux humeurs des saisons, et vu les états avancés de leur délabrement, de l’ancienneté des meubles et des objets restés sur place, l’abandon remonte certainement à plusieurs décennies en arrière. C’en est même impressionnant de voir toutes ces vieilleries offertes aux quatre vents, venues d’une époque bien éloignée de notre modernité.

Entre les lampes à huile encore accrochées au-dessus de la cheminée et les blouses utilisées par nos aieux, bien rangées dans leurs placards, on devine le train de vie des personnes qui vivaient ici, dans cette véritable maison « d’autrefois ». Dans la salle de bain que l’on reconnait à peine, seul un grand miroir encore intact nous rappelle son utilité. Aujourd’hui, son reflet met en avant la beauté de dame nature, qui a repris possession des choses en fonction des éléments, sous un ciel effondré et désormais grandement ouvert…

En traversant le couloir, un dernier décor apparait, celui d’une pièce dédiée à la musique et à la lecture, et qui dévoile le caractère artistique et instruit des occupants. Avec subtilité, on pourrait entendre résonner une ambiance, celle d’une harmonie silencieuse…