Alors que les détenus échouaient désespérément à l’idée de sortir un jour de cette prison, c’est désormais à notre tour de franchir avec difficulté un mur très imposant, pour entrer dans la cour d’une prison aux détails chargés d’histoire. Un drôle de paradoxe.

Si nous n’avons retrouvé que très peu d’informations concernant le passé de cette prison, nous pouvons tout de même estimer qu’elle fut construite vers le milieu du 19ème siècle, afin d’isoler des marins malades revenant de pays exotiques. A l’intérieur d’une des cellules, une scène macabre scandalisa la population et fit la une des journaux de l’époque : l’effrayant supplice du Toréador.

Des commanditaires infligeaient des sévices corporels par brûlures sur le torse de détenus et la torture continuait sans aucune pitié… Servant ensuite de psychiatrie, cette prison sera plus tard utilisée pour enfermer des soldats lors de la deuxième guerre mondiale.

C’est donc avec ces faits glauqes rapportés officiellement que nous entrons découvrir cet étrange univers carcéral d’un autre temps…

Arrivés de nuit devant l’édifice, une ambiance particulièrement pesante se fait ressentir.

Les barreaux d’une fenêtre nous laissent entrevoir l’intérieur d’une cellule

Nous entrons dans un couloir lugubre, où des portes glaciales nous accueillent accompagnées d’un bruit grinçant.

Directement, nous tombons dans une première cellule étrange aux aspects inquiétants.

Le temps devait paraître extrêmement long pour les prisonniers, où la vue se résume à un autre mur.

Sur un mur, le plan allemand du Graf Zeppelin II LZ 130, probablement dessiné durant la seconde guerre mondiale

Dans la seconde partie de la prison, les courants d’air ? claquent les portes, rajoutant une ambiance malsaine.

Un urinoir précaire résume la vie morose des prisonniers…

Imaginons les pas du gardien, s’approchant du judas pour surveiller le comportement des détenus.

Chaque prisonnier devait se sentir à l’étroit entre ces murs épais et aux barreaux austères.

La scène du Toréador a marqué la population locale par sa cruauté extrême.

Malgré sa petite taille, on n’ose imaginer quels genre d’individus ont été incarcérés pour mériter d’atterir ici. Nous terminerons notre visite sur ces modestes dessins qui tentent d’ajouter un peu de gaieté en ce lieu étrange…