Cette réserve de maintenance urbaine de la ville est visiblement le terrain de jeu idéal pour les mouettes, les hangars étant désertés des véhicules qu’utilisaient les ouvriers. Même les plots ont disparus, il ne reste que des affiches et des tracs situés près des déchets.
Nous commençons vraiment notre exploration dans les parties habitables des anciens bureaux, qui n’offrent rien de bien intéressant à part quelques fournitures diverses de papeterie et de documents concernant les plans de construction de batiments. Progressivement, l’obscurité de la nuit s’est installée, il ne reste plus qu’à utiliser nos lampes pour monter l’escalier menant à l’étage.
Là-haut, nous entendons des voix résonner dans une des pièces au fond du couloir. Il y en a plusieurs, et ces personnes ne semblent pas dérangées par notre présence. C’est seulement quand nous sommes revenus dehors et que le faisceau de ma torche éclaire en direction de leur fenêtre qu’ils réalisent avoir de la visite. Ils pensaient avoir à faire avec la police, mais une fois rassurés ils nous invitent à se joindre à eux. Dans la fameuse pièce, un groupe de six ou sept adolescents, agés de 12 à 14 ans, ont bien squatté les lieux.
Cinq garçons et deux filles, de mémoire. Tous semblent avoir peu de réaction, et pour cause, assis sur des chaises improvisées, un joint tourne de main en main… Ils sont défoncés, en plus d’avoir bu une bonne quantité d’alcool au vu du nombre de bouteilles vides.
Cette vision m’a marqué. Combien errent ainsi la nuit dans des usines abandonnées, livrés à eux mêmes ? J’espére le moins possible…
Ces hangars envahis par les mouettes offrent une modeste vision presque apocalyptique.
La nature gagne du terrain et reprend ses droits.
Après des mouvements de grêve, cette société privée a été mise en liquidation judiciaire…
Seuls restent des locaux vides de toute activité humaine.
Des photos de vacances. On est pas loin de la mer après tout 😉
Construction, démolitions, chantiers… Quelques plans sont restés dans les locaux…
Ces adolescents devaient être ici depuis un sacré moment vu le nombre de bouteilles…
Ce sont encore des enfants, et les voir ainsi défoncés m’a choqué. Qui sait ce qu’ils sont devenus ? On espère que tout s’est bien passé pour eux depuis…



