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Bonne exploration/visite !
Fondée au milieu du 19ème siècle, l’histoire de cette usine a commencé au départ dans la réparation de bateaux et de moulins hydrauliques. C’est ensuite en spécialisant durant la guerre dans la fabrication de machines à vapeur à destination agricole et de canons, puis d’un atelier de fonderie. Elle fut ensuite reprise pour consacrer son savoir-faire dans l’industrie agro-alimentaire.
Malgré une sous-production durant l’Occupation, elle collectionne de nombreuses récompenses au niveau régional et dans tout le pays, puis se diversifie dans la conception de matériels de pointe pour le cidre, le poiré, puis surtout le beurre et les produits laitiers. La nouvelle guerre contraint l’usine à développer des armes et des obus pour l’armée, et innove de modernisation jusqu’aux “Trente Glorieuses”. où elle était déjà présente sur tous les continents. De nombreuses personnes sont recrutées, civils et militaires.
Après un important mouvement de grève qui paralysa l’usine dans les années 70, puis un redressement judiciaire en 1989, la société s’est arrêtée en 2004 pour reprendre ses activités en 2013 sur un autre lieu, tandis que ce site est resté complètement à l’abandon, comme en témoignent les restes de machines encore présents. Découvrons ensemble ce patrimoine industriel hors du du commun…
Une fois à l’intérieur de l’enceinte, il ne reste plus qu’à trouver une entrée…
Les bureaux sont encores présents, depuis la fermeture de l’usine centenaire.
Les couloirs d’archives, où les plans de fabrications étaient rangés.
Beaucoup de documents sont en désordre un peu partout dans les étagères et au sol.
Une bibiliothèque autrefois bien remplie n’est du tout la même une fois vide…
“Archivage, controls”
…
L’ascenseur rouillé devait servir pour chercher les documents entre les étages.
Une salle de repos, d’exposition ou de présentation qui a subi les dégats de squatteurs.
De nombreuses vitres sont cassées, même dans les plus anciennes parties de l’établissement.
Documents d’interventions datés de la seconde guerre mondiale.
De grands prix et récompenses ont été décernés, comme ce diplôme de Valéry Giscard d’Estaing.
Un butyrateur ?
ou canon à beurre, possible par un procédé Fritz, capable de produire de 400 kg à 12 tonnes de beurre à l’heure
Les brevets s’étaient même jusqu’au militaire nucléaire, et produire le beurre parfait.
Dans les hangars, quelques vieilles machines à la pointe de l’innovation sont dans l’obscurité.
Et la nature reprend peu à peu ses droits.
Une calculatrice qui ne date pas d’aujourd’hui.
Les magasins sont nombreux, nous ne montrerons qu’une partie.
Affiche vintage de prévention des risques.
Chaque étape était minutieusement appliquée avec des règles strictes.
Les normes de sécurité étaient fréquemment rappellées.
…
Une autre affiche vintage sur les risques d’avaler de la poussière.
Les plants étaient étudiés ici, pour obtenir la meilleure efficacé et précision des machines.
Une balance pouvait supporter de très lourds poids.
C’est sûr qu’il ne fallait pas passer en dessous au mauvais moment…
De toute façon il ne reste plus rien d’autre aujourd’hui, et je crois que l’établissement a été entièrement rasé. Il s’agissait d’un savoir-faire français hautement reconnu dans le monde, qui a depuis fermé ses portes pour s’ouvrir vers d’autres horizons…
