Maison Gaby

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Bonne exploration/visite !

Au détour d’un chemin isolé, des arbres aux branches noueuses encadrent une maison qui semblait avoir été oubliée par le temps…

La nature reprenait lentement ses droits à l’extérieur, encerclant la demeure d’une étreinte végétale. Les volets caducs pendaient aux fenêtres comme des paupières lourdes, présageant une histoire silencieuse qui attendait d’être racontée. Celle d’un homme d’origine anglaise et d’un enfant de la même nationalité, dont le destin fut entrecroisé. L’accès se fait soit par la cave soit par la fenêtre usée…

En pénétrant dans la première pièce, la cuisine, le temps semblait s’être arrêté. Une assiette et des bouteilles sont posés sur la table, témoins silencieux de l’humidité qui avait rongé un verre resté consommé à la moitié. Ce dernier accompagne un repas improvisé suffisamment consistant, et les murs semblaient murmurer des récits d’un quotidien oublié, tantôt remplis de moments de vie, tantôt exprimant une solitude poignante. La cheminée en face semblait réchauffer les pensées et les réminiscences d’un homme fatigué…

Dans les deux autres pièces, des chambres autrefois habitées où de nombreuses peluches d’enfants reposent dans des coins poussiéreux. L’obscurité et les murs décrépis contrastent avec un grand lit, entouré de peluches collées les unes aux autres sur une commode, comme si elle étaient là pour rassurer un sommeil perturbé par le départ d’un enfant. La seconde chambre était empreinte d’une tendresse éternelle. Les jouets dispersés racontaient l’histoire d’une enfance interrompue. Il s’agit de la chambre de Gaby, dont on apprendra plus tard qu’il avait été adopté par le vieil homme. Un solitaire au grand coeur, qui avait trouvé l’enfant dans un refuge.

Alors que l’on déambule dans ces pièces, un sentiment d’intimité s’immisçait, une relation remplie de partages et de moments simples durant quelques années entre un homme et un enfant qui étaient proches et dont l’histoire a été chamboulée. En effet, les services sociaux ont un jour toqué à la porte pour annoncer que les véritables parents réclament vouloir récupérer leur fils. On ignore ce qu’est devenu le petit Gaby, mais l’homme aurait mal supporté cette séparation. Est-il décédé ou est-t-il retourné en Angleterre ?

Quelques photographies éparpillées au sol offraient des instantanés figés dans le temps, des sourires qui semblaient encore résonner dans l’air. Chaque coin recelait des souvenirs, comme si les murs s’étaient imprégnés des échos de rires et de chuchotements oubliés. C’était un adieu silencieux, une histoire poignante qui attendait dans l’ombre d’être découverte et racontée à nouveau…

A l’intérieur, le temps est resté figé depuis près d’une vingtaine d’années…

Une pièce intrigante est restée plongée dans l’obscurité.

Il s’agit de la chambre du père adoptif, un ressortissant anglais qui avait commencé à s’installer en France.


Mais certaines lettres révèlent des secrets, et l’ensemble est resté sur place.


Ces adorables peluches aimeraient être choyées loin de cette humidité.

Difficile de se faire à l’idée qu’elles ne reveront plus Gaby…


Une assiette vide, un verre et quelques bouteilles d’alcool en guise de repas.


Elles ont toutes été entamées, sauf la bouteille de champagne qui attendait une occasion profitable.

Les objets décoratifs et les souvenirs d’une vie passée.

La deuxième chambre est pleine de jeux d’enfant, jusqu’à sa pré-adolescence subitement interrompue.

Ces peluches sont restées solidaires.


Un adieu silencieux, les souvenirs éphémères flottaient dans l’air, préservant une histoire fragmentée…

Que sont devenus cet homme et son fils de coeur ? Il est difficile d’en savoir un peu plus. Certains anciens du voisinage parlent d’une crise cardiaque, et d’autres d’un départ pour une nouvelle vie. Le mystère reste entier, seuls les protagonistes pourraient répondre à cette question…

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