Abandonné depuis une bonne vingtaine d’année, ce petit château se meurt lentement depuis le départ inexpliqué de ses occupants.

Nous profitons d’un bel après-midi une semaine avant l’automne pour partir nous évader dans un endroit parfait pour se ressourcer. Sur place, une impressionnante forteresse nous fait comprendre qu’une fois ses murs franchis nous allons y rester quelques heures.

Dans l’immense atelier, de nombreuses choses diverses sont entassées et quelques clichés de famille sortis d’un appareil photographique instantané des années 90 nous aident à nous situer temporellement dans cette époque. Un peu plus loin, la végétation qui pousse à l’intérieur d’une carcasse de Citroen 2CV laisse entrevoir la désolation d’un domaine resté coupé du monde…

Lentement, la vent et la nature dévorent la belle épave.

Celle-ci préfigure en fait le garage où une moto Suzuki est restée relativement bien conservée et surtout un deuxième qui abrite cinq autres 2CV plus ou moins désossées mais dans un meilleur état. Le propriétaire devait bricoler et passer beaucoup de temps à l’intérieur, en plus des quelques mobylettes rangées aux côtés d’un rare tricycle motorisé au style aussi original que vintage. Mais la nuit commence déjà à tomber, et c’est dans un début d’obscurité que nous nous approchons du manoir protégé par les hautes herbes.

A l’intérieur, le coin salon au décor inerte est impressionnant. Cette ancienne pièce de vie où ne serait-ce que la table d’écoliers et les discutions autour de la grande table étaient autrefois animées, laisse désormais place à un silence glacial avec une imposante et sombre cheminée sans feu, un poste de tv éteint, et une musique raffinée sans ambiance. Les horloges se sont aussi arrêtées depuis longtemps dans le coin détente, et l’espace de jeux billard/borne d’arcade s’est figé au point qu’un morceau de plafond se soit écroulé.

Ce dernier épargne tout de même de vieux courriers entrouverts au sujet d’un enseignement à distance, et c’est à l’étage du manoir que cet indice se montrera particulièrement important pour mieux comprendre son histoire. La première chambre se dévoile d’un rouge assez marqué, celle de deux frères, dont les jouets sont encore restés sur le sol. Une petite mention de doctorat accrochée au mur montre des études importantes. Dans l’autre chambre, celle de Juliette, studieuse elle aussi avec une bibliothèque bien remplie.

La chambre des parents est probablement celle qui vient ensuite, où les éléments de photos-reportage indiquent peut-être que le divan était consacré à des séances artistiques et sensuelles. Sur la cheminée, le cadre d’une peinture ressemble au portrait d’un instituteur, mais ne me demandez pas si il y a un lien avec ce que j’ai dis précédemment, chacun se fera son propre avis…

Quant à la dernière pièce, il s’agit d’une autre chambre adulte, avec une bien glauque photographie posée sur le lit, d’un homme âge parti se reposer dans un autre monde. Mais nous y avons aussi retrouvé les bottes de moto, donc peut-être s’agit-il du couple ? Ou bien celles de l’instituteur ? Tout n’est que supposition…

Il devait y avoir d’autres motos avant notre visite, mais elles ont disparues.

Cette Suzuki reste toute de même très belle, bloquée sur sa béquille.

“La simplicité est la sophistication suprême.” Léonard de Vinci.

Il y a au total cinq 2CV sous cet abri, plus celle à l’extérieur.

Malgré son état, l’intérieur révèle son authenticité.

Une collection de passionné, même si à l’époque les 2CV étaient moins recherchées qu’aujourd’hui.

…

Embouteillage de voitures anciennes.

A l’arrière, quelle surprise de découvrir ce tricycle motorisé bien caché.

Rongé par la rouille, il reste figé ainsi telle une véritable antiquité.

Approchons-nous maintenant du manoir protégé par les friches…

La borne d’arcade et le Frigidaire sont restés intacts.

Heureusement, ce courrier nous révèle que l’enseignement à distance était une priorité ici.

Carte postale souvenirs.

Réviser tout en se détendant, chaque occasion compte.

Rolling Thunder, une borne d’arcade à la maison.

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Le froid s’est installé.

Qu’elle semble vide cette pièce dans aucun habitant.

Un délire inconnu, ou bien quelque chose de malsain…

Cette télévision ‘avait pas de télécommande, il fallait se lever pour changer de chaine.

Un joli meuble pour une décoration de bon goût.

Parfois, le salon était d’un calme studieux.

Montons maintenant à l’étage pour en savoir plus.

La chambre des deux garçons, d’un rouge assez perturbant.

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Un diplôme de docteur en médecine, précisé au nom du Roi de France.

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La chambre de Juliette, où le temps a fait ses dégâts.

La lecture devait être son passe-temps favori.

Cette poupée attend son retour, les yeux levés vers le ciel…

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Dommage qu’il manque certaines photos dans les cadres.

Certains ont déjà retourné la maison, n’y allant pas de main morte…

…

La photographie jaunie d’un bébé, elle doit être très vieille.

Le portrait d’un instituteur ou d’un médecin au passé lointain.

Une autre chambre d’adultes, la plus grand de ce petit chateau.

Après près de quatre ou cinq heures sur place, la nuit est tombée depuis un bon moment. Avec la photo de ce vieux monsieur posée ainsi sur le lit, l’ambiance se montre particulière, mieux vaut ne pas s’éterniser trop longtemps…